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Claude DUBERSEUIL
29 mai 2013

TELEVISION - Je les ai mariés !

Mariage télévisé à Piennes-Onvillers

Un couple d'Onvillers, dans le canton de Montdidier, vient de s'unir devant les caméras de l'émission Quatre mariages pour une lune de miel. Surprise et moment mémorable.

La diffusion est prévue à l'automne. Samedi, le cœur d'Onvillers, bourg d'une centaine d'âmes rattaché à Piennes, dans le canton de Montdidier, a été une bonne heure sous le feu des projecteurs. S'y est tournée une des séquences - et une des plus importantes - d'un nouvel épisode de Quatre mariages pour une lune de miel. Une émission de télé-réalité de TF1 mettant en concurrence quatre couples sur l'organisation de leur mariage.

16 h 20. Devant la mairie, quatre caméras et des preneurs de son. Claude Duberseuil, le maire délégué d'Onvillers, parle de la pluie et du beau temps avec trois jeunes femmes. Entourés par les caméras. Ce sont les concurrentes du couple samarien, Marie-Hélène et Frédéric Djakob. Car chacune juge l'organisation des autres. En jeu, un voyage de noces. C'est ce qui a incité l'épousée à y participer. « L'enjeu valait bien la présence des caméras. Je me moque de ce que les gens pourront penser en nous voyant à la télévision. Moi, je regarderai avec plaisir, ça me fera un souvenir. »

Un tournage pour lequel Claude Duberseuil a donc payé de sa personne, en acceptant d'accueillir les caméras et micros dans la mairie. « Cela met en valeur le village, c'est plutôt sympathique. Et puis ce n'est pas tous les jours qu'on a un mariage à Onvillers. C'est surtout pour cela que je suis content de cette journée (lire ci-dessous). »
 

« On l'avait entendu dire... »
 

16 h 25. Le futur marié se dirige vers la mairie, précédé d'une caméra, et devant familles et amis. Chez ces derniers, c'est la surprise : « Quoi, ils vont passer dans cette émission ? Mais ils ne m'ont pas prévenu. Je n'y crois pas ! Vraiment ? ! » entendait-on. « Ah mais, non. Moi je ne veux pas passer à la télévision. Je ne veux pas qu'on me filme, » souffle un ami quelques minutes avant d'être rassuré : « C'est bon, ils me flouteront. » Il faut dire que le couple a gardé le secret. Seule une poignée de personnes était au courant. « On avait peur que ça les embête, qu'ils ne soient plus naturels ou qu'ils hésitent à venir... », poursuit Marie-Hélène Djakob.

Chez certains, surtout les anciens, la présence des caméras met mal à l'aise. Mais c'est aussi une curiosité. Beaucoup les suivent du regard, en attendant l'ouverture de la mairie. Tout comme les enfants, un peu excités à leur vue : « J'ai hâte de voir comment ça fonctionne ! J'y crois pas, y a la télé ! », s'exclame pour sa part la jeune Timandra, 10 ans. Mais tout ce petit monde fait comme si de rien n'était. « Oh, je m'en moque un peu. Je pense qu'on va vite les oublier », confient certains, un petit sourire au coin des lèvres parfois.

Sortis voir ce qu'il se passe, Mona et Bernard, voisins de la mairie, ont appris que les caméras seraient dans la commune, quelques jours plus tôt. « On l'avait entendu dire. C'est un petit village... Mais dites, vous connaissez le thème de la soirée ? Car dans l'émission ça compte, » rit Mona.

16 h 30. La mariée arrive. Les concurrentes chuchotent. Les caméras suivent les futurs époux. Dans la mairie, l'union-tournage s'est faite en une seule fois. « On m'avait juste demandé de faire en sorte que le public rentre avant les futurs mariés et de disposer la table d'une certaine façon, » poursuit Claude Duberseuil.

17 h 10. L'union est officielle et en boîte. Mais ce ne sera pas le cas de l'office religieux qui suit. Le prêtre a refusé la présence des caméras. Les concurrentes n'y assisteront pas non plus. Elles quittent alors Onvillers juste avant, en attendant de les retrouver un peu plus tard dans une salle des fêtes.

19 heures. La soirée, sur le thème « Les marguerites s'habillent de bordeaux et d'ivoire » est lancée. « On a fini par oublier les caméras, confie la jeune mariée. Elles sont restées discrètes, en nous suivant de temps en temps. Tout le monde s'y est fait », poursuit celle qui affirme que la production n'est intervenue en rien dans son mariage.

« On ne nous a pas demandé de rejouer quoi que ce soit... Par contre, quand on juge, des fois, ils interviennent. Genre "dites-le plutôt ainsi, faites-le comme ça...". Mais c'est une super aventure. Tout le monde n'a pas l'occasion de faire ça ! » Rendez-vous en octobre pour voir l'émission et savoir si le couple samarien remporte la lune de miel. Eux le sauront quelques mois plus tôt. « Moi, je leur ai dit directement ce que je pensais. J'ai été honnête. J'espère qu'elles le seront aussi. »

 

Frédérique REINIGER - Courrier Picard

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Claude DUBERSEUIL
  • Claude DUBERSEUIL est né en 1942, dans l’agricole et verdoyante Seine et Oise, département à ce jour “révoqué”, dont il garde encore les saveurs. Passionné d'art et de technique, il conduit ses lecteurs à travers l'Histoire et le Terroir Picards.
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